Expositions au lycée

La guerre

Par NATHALIE GARCIA, publié le jeudi 20 novembre 2014 09:53 - Mis à jour le lundi 9 mars 2015 11:49
 
Thème : La guerre
Du 10 novembre 2014 à Février 2015 à la Galerie du lycée
 
Trois nouvelles oeuvres des Abattoirs sont actuellement exposées, deux peintures et une vidéo, sur le thème de la guerre. Un même thème certes mais traité très différemment selon les auteurs.
 
Combas « Le soldat est un homme sérieux… » , 1985, acrylique sur papier, 208x151,3 cm 
 
Né à Lyon le 25 mai 1957, Robert Combas passe son enfance et son adolescence à Sète, depuis 1981, il vit et travaille en région parisienne. Artiste incontournable de la scène picturale contemporaine internationale, il l'aborde par la Figuration Libre. L'image est saturée d'un dessin schématique, cerne noir et couleurs primaires en aplats. Le motif se confond avec l'arrière plan, s'enfoui, se découvre. La critique des valeurs traditionnelles est son crédo : dérision et grossièretés dans les titres comme dans l'image sont ses armes. La guerre, les batailles sont l'un de ses sujets favoris pour critiquer la société. Un petit aperçu de ses titres à rallonge ( les fautes font partie du jeu de massacre), mais vous pourrez en savoir plus sur son site : http://www.combas.com
 
Le tableau que nous avons : "Le soldat est un homme sérieux et rigolard, il peut changer sa tête et l'échanger contre des bouts de ficelle, tellement il est malheureux il se met la tête entre les jambes, à gauche P.C., à droite Chirac et entre les jambes Sergent Garcia".
Mais aussi : "WATERL’EAU - C’est le jour où Napoléon se l’est fait mettre gros comme une maison. Je me rappelle que les soldats anglais qui ont d’ailleurs gagné avec les mêmes habits rayés que les soldats anglais des bandes dessinées de BLECK LE ROCK.

Les grenadiers français, eux, étaient en bleu avec leurs fameux casques en fourrure. À cette époque là, les batailles étaient comme un mélange de match de foot et de jeu de dames. Les chefs faisaient avancer les soldats comme des pions, chacun avec sa couleur. Souvent les batailles duraient une semaine souvent plus. C’est pour ça qu’on recommandait aux soldats d’apporter un rechange au cas où ils se saliraient le cul.

PENDANT LA GUERRE DE 14-18 - Toutes les lettres venant du front n’étaient pas toutes adressées à Françoise.

Guerre de 14 en commémoration des batailles d’avions et de terre. En avant mon adjudent, on les aura jusqu’au trognon. Buvons le vin chaud au tonneau, réserve spéciale, spéciale décharge, spéciale charge. Dedans y’a de l’opium ou de la cocaïne ou quelque chose dans le genre, c’est un apéritif même Pétain en faisait la publicité dans les revues de l’époque."

 

Ben « C’est la guerre », 1984, acrylique sur bois, 137,5x201,5 cm

Ben vautier se présente lui-même : "Ben est un des artistes majeurs du XXe siècle, connu pour ses actions et ses peintures. Sa production, à la fois réflexion sur l’art dans ce qu’il a de plus fondamental et intégrant notre quotidien dans ce qu’il a de plus particulier, réussit à faire de la vie un art. Sont ainsi entrés dans son œuvre des univers aussi éloignés du champ artistique que l’ethnisme, l’ego ou la vérité. Ben bénéficie d’une incroyable popularité grâce à ses « écritures » qui allient la plus grande impertinence et la plus grande justesse.

Ben, de son vrai nom Benjamin Vautier, est un artiste français d’origine suisse, né le 18 juillet 1935, à Naples (Italie)...." Sur son site la suite et plus encore : http://www.ben-vautier.com

La guerre pour Ben est avant tout une guerre des idées, servies par des courants artistiques. Sa peinture est figurative, elle intègre les mots au même titre que les images, et souvent bien plus.

 

M.Aubry « Tapis persans », vidéo

Michel Aubry est un sculpteur français né en 1959 à Saint Hilaire du Harcouët . Il vit et travaille à Paris, enseigne à l'ESBA Nantes -"Ce sont d'extraordinaires tapis.... portant, au lieu (ou en sus) d'oiseaux, de fleurs, d'animaux chimériques ou de motifs abstraits, des choses très concrètes, telles que la Kalachnikov AK 47, le char, l'avion Mig 21, en frise ou en motifs centraux, répétés ou uniques. Ou encore: le pistolet crachant (rarement) le feu, la grenade F-1, l'hélicoptère, l'aéroport, intégrés ou non à un paysage de maisons et de mosquées. Les cartes géographiques, aussi ­ on y repère clairement, de l'une à l'autre, l'URSS devenir trois pays, Turkménistan, Ouzbékistan, Tadjikistan. Un avant/après l'effondrement de l'empire soviétique, le pays frontalier, l'envahisseur. Car il s'agit d'Afghanistan. De la guerre ouverte en 1979 jusqu'au départ du dernier soldat soviétique en 1989, les représentations ont été fabriquées par des tisserands. Leurs tapis impriment à l'image de la guerre un côté enfantin, presque ludique en comparaison des images télévisuelles, mondialisées, du conflit. C'est cela qu'on est venu voir, une attraction: ces images d'armes dans de véritables tapis afghans. Les 42 tapis appartiennent à la collection d'un artiste français, Michel Aubry. Michel Aubry a quelque chose à dire avec cette collection, il aimerait en l'exposant retourner un coin de tapis, questionner la franche naïveté que nous y consommons, nous qui n'avons eu aucun rapport direct avec la guerre ." Elisabeth Lebovici, Libération, 2000. Au Lycée nous ne verrons pas les tapis mais la vidéo de ces tapis. http://www.michelaubry.fr